"Le Quatrième Mur" (Grasset), dernier roman de Sorj Chalandon, ancien reporter de guerre pour le journal "Libération" a été élu meilleur roman de cette rentrée littéraire par les lycéens. Curieux ? N'hésitez pas à l'emprunter au CDI.
Georges - le double de Sorj - arrive à Beyrouth, un exemplaire
de l’"Antigone" de Jean Anouilh dans la poche, avec la conviction que
les massacres au Liban pourraient s’arrêter le temps d’une pièce de
théâtre. Son ami Sam avait recruté un acteur venu de chaque communauté
religieuse - une Antigone palestinienne, un Créon chrétien, un Hermon
druze, des gardes chiites…
Pour Georges, une seule représentation d’"Antigone" serait déjà une
victoire qui sèmerait le doute dans la logique meurtrière de chaque
camp. Le temps d’un acte, les fusils se tairaient. Sur scène, la
tragédie prendrait corps sans subir les conséquences irréversibles de la
guerre : les morts se relèveraient à la fin de la représentation pour
saluer le public.
Ce rêve se prendra les pieds dans la
guerre civile, mais le roman poursuit cette utopie et laisse
entrevoir, le temps de quelques répétitions, comment le théâtre
accomplit l’impossible : réunir des ennemis autour d’un projet commun.
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